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Détection et prévention de la dénutrition chez les personnes âgées : Conseils pour les aidants

Temps de lecture : 4 min

La dénutrition est un problème de santé majeur chez les personnes âgées, touchant environ 2 millions de Français, dont 800 000 seniors. Souvent silencieuse, elle peut entraîner des conséquences graves comme la perte de masse musculaire, une fatigue chronique, ou des risques accrus de chutes et d’infections. Pour les aidants, qu’ils soient personnels de santé ou proches, il est essentiel de repérer les signes précoces de dénutrition et de mettre en place des solutions pour la prévenir ou la prendre en charge.

À partir de 65 ans, les besoins nutritionnels, notamment en protéines, calcium et vitamine D, augmentent. Par exemple, les besoins en protéines passent de 1 g par kilo de poids corporel à 1,2 g chez les seniors. Pourtant, à cet âge, l’appétit diminue souvent. Cette diminution est liée à une perte de goût et d’odorat, ainsi qu’à des problèmes bucco-dentaires ou des difficultés à avaler. Ces facteurs conduisent à une diminution de l’apport alimentaire, aggravant ainsi le risque de dénutrition.

Certaines manifestations permettent de repérer la dénutrition chez un proche :

  • Perte de poids visible (vêtements devenus trop larges).
  • Présence de nombreux restes alimentaires ou de produits périmés dans le réfrigérateur.
  • Fatigue chronique et perte d’énergie.
  • Difficulté à traverser un passage piéton en temps limité.
  • Diminution notable de l’appétit ou désintérêt pour la nourriture.

Ces signes doivent alerter sur la nécessité de consulter un professionnel de santé pour un suivi médical adapté.

Plusieurs solutions peuvent être mises en place pour prévenir la dénutrition chez les personnes fragiles :

Ajouter des protéines (viande, œufs, poisson) et des calories dans les plats préférés comme la soupe, à travers des aliments comme du fromage, de la crème fraîche ou des œufs qui permettent de renforcer la densité nutritionnelle des repas.

Manger seul peut décourager l’alimentation. Encourager les repas partagés, même à distance via des appels ou des visioconférences, peut redonner l’envie de manger. L’implication dans la préparation des repas peut aussi stimuler l’appétit.

Il est souvent conseillé de privilégier l’apport calorique, même si cela implique de relâcher certaines restrictions alimentaires. Par exemple, il vaut mieux consommer des graisses comme l'huile de colza riche en omégas 3, que de les éviter. A partir de 75 ans et sous réserve de validation d’un médecin, la prévention de la dénutrition et le fait de privilégier le plaisir de manger, prime sur les régimes stricts.

La dénutrition chez les personnes âgées est un problème sérieux, mais en étant attentif aux signes avant-coureurs et en adaptant les repas, il est possible de prévenir ce fléau. Les aidants jouent un rôle clé dans la détection et la mise en place de solutions pour améliorer la qualité de vie et la santé des personnes fragilisées.

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